samedi 27 septembre 2008

Et à part ça de ce côté de la planète

Car outre les salons de massage, les sorties en boîte et tout le tralala je suis aussi venue en Chine pour étudier (je vous le donne dans le mille) l’idiome local (enfin tout est relatif). Et là très très bonne surprise. Les cours de chinois que je suivais à Sciences-Po n’étaient pas vraiment folichons et je m’attendais à beaucoup m’embêter ici aussi. D’autant plus que j’ai décidé de rester en niveau C soit un niveau légèrement plus élevé que le mien. Ce qui finalement n’est pas le cas.
Tout d’abord l’apprentissage du chinois est divisé en plusieurs cours : écoute, expression écrite, expression orale, grammaire et vocabulaire. Nous avons donc plusieurs profs et à part un digne représentant de la gente masculine il s’agit uniquement de femmes, toutes absolument charmantes. Par ailleurs bien que nous ayons environ 14h de cours par semaine la journée est courte (4h ou 6h de cours par jour) et chaque cours faisant deux sessions de 45 minutes entrecoupées de 10 min de pause la journée passe très vite (je pense que c’est surtout dû au fait que je suis habituée au format de 2H de cours d’une traite ; le retour à Sciences Po risque par conséquent d’être dur). Après tout n’est plus que travail personnel. Et c’est d’ailleurs là que ça coince un peu plus. Mais promis je m’y mets très sérieusement avec les vacances !
Je voulais aussi suivre des cours de droit chinois en anglais en tant qu’auditeur libre mais je n’ai toujours pas compris où se trouvait la Law School de Fudan (sachant que l’université dispose de plusieurs campus et que les sites internet ou les plans en chinois j’y comprends pas encore grand-chose). Donc je retenterai ma chance au semestre prochain.

Nouvelles chinoiseries

Première remarque qui découle directement de la confrontation avec le monde du mannequinat chinois : j’ai déjà listé les avantages indéniables accordés par Dame Nature à nos amies les chinoises (pas de cellulite, de culotte de cheval ou de poils). Dieu merci il y a bien une justice sur terre car : sur les 6 mannequins que j’ai vus à la soirée Elite seules 2 étaient plus grandes que moi (et pas de beaucoup) ce qui confirme que la chinoise est petite (en moyenne 2 têtes de moins que moi parfois 3). En plus de cela la chinoise a de petits pieds, de petits seins et le fessier plat. Et pour couronner le tout : elle a aussi le popotin situé très (trop) près du sol (elles ont de petites jambes quoi). Et toc. Malheureusement l'autre sexe ne semble retenir que les 1ers aspects évoqués ici: filles toutes menues et fragiles avec des yeux en amandes.
Et quelques autres découvertes :
- Le chinois ou la chinoise ne portent pas de déodorant
- Le chinois fait toujours plus jeune que son âge
- Le chinois ne connaît pas le concept de queue. Il faut d’ailleurs les voir se ruer sur la moindre place assise dans le métro pour se rendre compte qu’ici la notion de politesse est toute relative.
- Néanmoins je vois régulièrement des personnes se lever pour céder leur siège à des personnes plus âgées ou à des femmes avec enfants.
- On m’avait beaucoup parlé de la pollution à Shanghai. Pour le moment la différence avec Paris ou Londres ne m’a pas vraiment frappée. On a certes eu 2 jours où on ne voyait rien à plus de 300m à cause d’un brouillard gris immonde mais sinon le ciel est bleu pétant ; le soleil au rendez-vous (parfois trop, j’ai d’ailleurs la marque de bronzage du T-shirt, c’est d’un glamour...) et depuis hier il fait un temps absolument parfait (c'est-à-dire le même qu’avant avec quelques degrés en moins ce qui veut dire qu’on ne se liquéfie plus sur place à la moindre tentative de mouvement ; j’ai même du sortir la petite laine ce soir).

Classe mannequin

Une fois sortis du salon de massage nous rejoignons Pauline, Charles et Adrien au Bar Rouge, bar tenu par des français et un des endroits les plus branchés de Shanghai. Notamment à cause de la vue : le bar se trouve au 7ème et dernier étage d’un immeuble, est donc tout en terrasse et selon l’avis général offre la meilleure vue de tout Shanghai sur Pudong (le Manhattan shanghaien ; les drapeaux chinois en plus ce qui a son charme et ajoute juste ce qu’il faut d’exotisme). Le lieu est très huppé et par conséquent fréquenté pratiquement que par des occidentaux. Bien que ce ne soit pas vraiment de cette manière que j’avais envisagé de vivre en Chine j’avoue que c’est assez agréable de se retrouver dans les lieux branchés, chose qui ne m’arrive jamais (car comme tout le monde le sait je suis une grande clubbeuse devant l’Eternel). D’autant plus qu’ici le simple fait d’être blanc vous ouvre toutes les portes. La soirée fut d’autant plus intéressante qu’il s’agissait d’une soirée Elite et que nous avons donc navigué parmi des mannequins chinois et tenté (en vain je crois) d’apparaître (au moins en partie) sur les photos que les journalistes people prenaient d’elles.
La soirée s’est finie dans un bar de jazz juste à côté du Bar Rouge et où l’on compte retourner dimanche soir donc je vous en dirais plus à ce moment là.

Les Coréens sont des durs

Vendredi soir Nicolas et moi décidons de nous offrir une petite gâterie et d’aller nous faire masser par des mains expertes. Il a déjà expérimenté le salon de massage où nous nous rendons donc bien que je ne sois pas totalement rassurée je suis quasiment sûre de ne pas me retrouver dans un bordel. Le salon est clean, le chinois avenant, jusque là tout va bien. Ça se corse quand on nous amène dans le box de massage (Nicolas et moi partageons la même pièce mais un rideau sépare nos deux lits) car si la masseuse de Nicolas est bien une masseuse la mienne se trouve être un masseur. Pas franchement rassurée je me déshabille et enfile la tenue qu’ils nous ont fournie tout en me félicitant de ne pas avoir mon passeport sur moi (je reste traumatisée par la lecture de cet article sur la traite des blanches en Chine, blanches qui se font piéger lorsque leurs papiers leurs sont confisqués). Le masseur s’installe et commence son ouvrage. Et malgré quelques petites frayeurs au moment où il commence à me masser les cuisses (enfin les jambes) ou me demande de me mettre sur le dos pour me masser le ventre (Nicolas ne m’avait pas prévenu que le massage n’était pas seulement dorsal mais intégral) tout se passe très bien. A un détail près. Nous avions demandé un massage coréen à l’huile en nous attendant à quelque chose de très doux et détendant. Ce qui ne fut pas exactement le cas, j’en souffre d’ailleurs encore.
A tenter la prochaine fois : le massage thaïlandais (à moins que le massage thaïlandais ne soit pas vraiment un massage, à vérifier).

Ou comment fêter dignement ses 1 mois en Chine

Après 30 jours sur le territoire chinois je suis très heureuse et très fière de vous annoncer :
- Que je suis toujours en vie
- Et que je me régale
Et histoire de fêter dignement tout ça c’est moi qui ai été chargée d’acheter les billets pour se rendre à Huangshan. Après 1H de trajet (et oui Shanghai c’est quand même nettement plus grand que Paris et Londres) j’arrive à la gare de bus de Hengfeng Lu. J’ai mon petit papier avec tous les noms et les infos dont j’ai besoin écris en caractères au cas où je n’arriverai pas à me faire comprendre. Au guichet je parle, tend mon papier, la guichetière comprend tout et me propose mes billets. Quelques coups de fil plus tard (et oui parce qu’il fallait que je m’assure que l’heure et le jour de départ convenaient à tout le monde) je me retrouve avec mes billets en main. Je suis très fière de moi mais vais vite déchanter quand la guichetière, malgré mes nombreux « 我知道 (wo zhidao, je sais) » et « 我听懂 (wo tingdong, je comprends) » continue à m’expliquer que la gare de départ n’est pas celle où je me trouve en ce moment même, d’autant plus que les autres chinois faisant la queue s’y mettent aussi. Je n’ai plus qu’une seule solution : fuir. Et c’est chose faite.
(N’empêche que quand le lendemain je suis allée m’acheter à manger et ben la dame elle a tout compris. Et toc).

La Grande Vadrouille

La fête nationale chinoise approchant à grands pas, nous allons, tout comme 1 milliard 300 millions autres personnes nous retrouver en vacances. En effet en Chine du 29 au 5 Octobre c’est repos pour tout le monde. Voulant profiter de cette semaine de vacances pour voyager un peu j’avais prévu de me rendre au Tibet avec Jordan, un ami américain et d’autres amis à lui. Malheureusement, bien que le Tibet soit rouvert depuis les JO il faut obtenir un permis pour y entrer, or pour pouvoir demander ce permis il faut un visa valide. Ce que, il se trouve, je n’avais pas (et de toute manière je n’avais même plus de passeport, celui-ci étant jusqu’à aujourd’hui aux mains des autorités compétentes afin d’obtenir mon permis résident). Du coup tant pis pour le Tibet pour ces vacances-ci, je me dis qu’après tout Noël aux pieds de l’Everest c’est bien aussi. Changement de plans donc et je décide de partir pour Yangshuo, ville au sud-ouest de la Chine, connues pour ses paysages (repère de montagnes karstiques) et ses rizières. Malheureusement nouveau problème : les sciences-pistes shanghaiens ont déjà prévu leurs vacances et ce sans moi (vu que je partais alors encore au Tibet) et je me sens moyen de partir seule. Revirement de situation mercredi où Tristan et Pauline décident de se joindre à moi. Mais le sort s’acharne : impossible d’acheter des billets de train, les chinois sont tous sur les routes et les rails pendant cette semaine de vacances et tout a déjà été vendu. Finalement nous décidons de partir pour Huangshan (les Montagnes Jaunes). Les billets de bus ont été achetés, je pars Mercredi pour 3 ou 4 jours faire de la randonnée.

lundi 15 septembre 2008

Quelques mauvaises habitudes à ne pas prendre en Chine (mais ça va être dur) :

- Se prendre pour une bombe (et oui avoir tous les regards braqués sur vous en permanence parce que blanche+ 1m80 ça vous change une femme)
- Se déplacer qu’en taxi ou en pousse-pousse (à 1euros la course pourquoi se priver ? Surtout que marcher, et bien ça fatigue)
- Prendre tous ses repas au restaurant (idem : à 50cts le plat pourquoi cuisiner ?)
- Parler à voix haute des gens dans la rue, parce qu’il faut bien l’admettre le chinois ne parle que le chinois.

Le Chinois (et la Chinoise):

- Le chinois aime se balader en pyjama, quels que soient le lieu et l’heure.
- Le chinois aime cracher. Mouvement qui vient en général du plus profond de sa gorge.
- Le chinois porte les ongles long. Surtout ceux du pouce et du petit doigt.
- Le chinois est petit (et la chinoise encore plus).
- Le chinois et la chinoise sont imberbes. Du coup ils arborent fièrement les quelques poils qu’ils ont : la chinoise ne s’épile pas.
- La chinoise est vernie : la culotte de cheval n’existe pas en Chine. Du coup le cuisseau se montre (au contraire du décolleté qui reste lui bien recouvert).
- Le Chinois peut être très vieux ou très jeune. J’ai l’impression que la proportion de personnes âgées et d’enfants en bas âge dans la population est beaucoup plus importante ici qu’en France. Mais c’est peut-être parce qu’on met nos enfants à la crèche et nos parents en maison de retraite.

La Chine est un pays civilisé, la preuve:

- Ils ont H&M, Zara, Mango, Esprit, KFC, Pizza Hut, McDonald…
- Les grandes tours en verre sont légion.
- 8 lignes de métro à Shanghai
- Les JO en 2008 et une exposition universelle en 2010
Mais pas trop quand même :
- Les chinois doivent encore apprendre à conduire : il y a bien un marquage au sol et des feux mais on n’a pas vraiment compris à quoi ils servaient sachant que tout le monde n’en fait qu’à sa tête. Ce qui donne : franchissement de ligne continue, feux rouges grillés, des gens qui roulent à contre-sens et bien plus.
- Dans les quartiers un peu moins modernes les gens vivent dans la rue : lessive, ablutions, vidage de poulet pour le déjeuner, jeux de société … Au final ça donne une ambiance très sympa (surtout quand ils sont tous en pyjama) mais je me demande quelle serait la réaction des gens si je me mettais à faire la même chose à Paris.
- Les petits chinois plutôt que des couches ont le pantalon fendu sur toute la longueur de l’entrejambe. Comme ça pas besoin de couche ni même de véritables toilettes.
- Phénomène qui ne s’arrête pas avec l’âge : allez savoir pourquoi le chinois se soulage dans les recoins de rue.

Dernières nouvelles

Je vais bien et commence à vraiment me plaire ici. Mais n’ayant toujours pas trouvé de moyen pour vider mes photos sur mon ordi et donc de fournir un support visuel à mes élucubrations je n’ai pas envie d’écrire sur la ville ou les différentes visites que nous avons pu faire. Vous pouvez toujours aller sur le blog de Pauline pour pallier à ce manque : 700millionsdechinoisetmoi.blogspot.com

Ps : pour ceux qui ne comprennent pas le titre du blog allez donc sur Deezer (deezer.com) m’écouter la chanson Chinese Children de Devendra Banhart.

mardi 2 septembre 2008

Bienvenue en Chine

Premier post publié avec un certain retard. Mais l'arrivée et l'installation en Chine ne furent pas de tout repos. Il a d’abord fallu récupérer ma valise, restée à Londres, puis ma chambre et enfin Internet.
Heureusement tout est maintenant rentré dans l’ordre (enfin pour le moment).
Les photos arriveront plus tard, promis.

Les cours n’ont pas encore commencé, mais nous avons un test de chinois demain matin afin de pouvoir nous répartir selon les différents niveaux. Dimanche : réunion d’inauguration et début des cours Lundi.

Finalement le dépaysement n’est pas si important que ça et le chinois est plutôt sympa. Donc tout va bien (ne serait-ce l’absence de chocolat : et oui le chinois ne semble pas en consommer).